Qui est Lous and The Yakuza,
nouvelle sensation de la pop belge?
(Bachibac)
Vous allez découvrir LOUS AND THE YAKUZA, une auteure, compositrice et chanteuse belge qui vient de sortir son premier album GORE, le 5 juin 2020.
OBJECTIFS.
- Découvrir 3 singles de son nouvel album.
- Écouter une interview faite à l'artiste.
- Lire sa biobraphie, parfois compliquée et traumatisante.
- Réfléchir sur l'ART, la création, les artistes. (Regarde à la fin de ce post le point nº 9).
1. Voici son clip SOLO.
2. Voici les paroles de SOLO
3. Quelle a été la vie de cette jeune artiste?
Écoutez cette courte interview sous-titrée. (4'10'')
4. Découvrez maintenant son clip DILEMME
5. Voici les paroles et la traduction de DILEMME
6. Enfin, voici son clip TOUT EST GORE
(Lisez les paroles sous le clip posté sur Youtube)
7. Et voici une superversion en acoustique de TOUT EST GORE
8. Biographie et interview (Source ICI)
Bio express
· - Née à Lubumbashi (République Démocratique du Congo) le 26 mai 1996.
· - Sa mère, d’origine rwandaise, quitte le Congo pour échapper à la guerre
alors que Lous n’a que 2 ans. - La chanteuse ne la retrouvera qu’à l’âge de 4
ans, à Bruxelles. À 9 ans, sa famille se
retrouve au Rwanda.
· - À 15 ans, elle quitte l’Afrique seule pour revenir en Belgique et tenter sa
chance dans la musique.
· - Elle a connu la rue.
· - Son premier single « Dilemme », sorti en septembre 2019, annonce
un premier album, « Gore », pour 2020.
·
Son
enfance, Marie-Pierra, de son vrai nom, l’a vécue entre l’Afrique et la
Belgique. Et, malgré les événements traumatisants qu’elle a vécus, cette force
de la nature n’en garde que des souvenirs heureux. Issue d’une fratrie de
quatre enfants, elle se voit séparée de sa mère et de sa sœur cadette à l’âge
de 2 ans à cause des tensions politiques qui opposent le Rwanda et le Congo.
Elle les retrouve deux ans plus tard, à Bruxelles, où elles ont pu s’exiler, et
quitte, cette fois, son père.
À
Anderlecht, puis à Saint-Josse, elle devient “une enfant de l’Europe”, comme
elle se surnomme, et son retour au Rwanda, à 9 ans la traumatise. “Pour moi”,
explique-t-elle, “avoir de l’eau chaude et de l’électricité, c’était la base. La
misère, c’était quelque part, très loin. Et, d’un coup, tu découvres des
enfants dans la rue, en bas de chez toi, des orphelins, des gens
estropiés. Nous étions en pleine période post-génocide et, autour de
moi, tout le monde parlait de meurtres. J’en ai fait des cauchemars et pendant
dix ans j’ai été insomniaque. Malgré tout, ma jeunesse n’a été ponctuée que
de moments de joie car mes parents ont tout sacrifié pour leurs enfants.” À 15
ans, ils la laissent regagner la Belgique, en solitaire, pour qu’elle tente sa
chance dans la musique.
Comment la musique est-elle arrivée dans votre vie?
“Je suis née dedans. À la maison, toutes les
raisons étaient bonnes pour faire la fête. Ma mère adorait rassembler nos
proches, quelle que soit l’occasion. À 7 ans, j’ai commencé à écrire des
chansons sur les princes charmants, des histoires, des livres, des tragédies.
J’étais animée par ce besoin de transmettre un message, procurer des émotions,
faire danser les gens. J’ai décidé de quitter l’Afrique parce que je n’avais
pas accès à l’art, aux technologies.”
À 15 ans, vous vous retrouvez seule, loin de vos
proches et livrée à vous-même…
“J’ai été à l’internat à Namur. À 18 ans, j’étais
diplômée en Latin et en Sciences. J’ai toujours aimé l’école. Je suivais des
cours de Droit, de Philo et de Sciences politiques à l’université et mes
parents nourrissaient de grands espoirs pour moi. Quand je leur ai dit que
j’étais bien décidée à devenir chanteuse, ils n’ont pas compris. Surtout que,
de base, je ne chante pas bien. J’étais consciente de ne pas avoir de talent…
et mes parents aussi. Dans ma vie, j’ai entendu plus de “Tais-toi” que de
“Bravo” quand je chantais. Qu’importe, c’était ma vocation. Et, comme la voix
est un muscle, je me suis dit que je n’avais qu’à travailler. Mes parents ne
m’ont pas soutenue et, puisqu’il en était ainsi, je n’avais qu’à me trouver un
job et m’assumer financièrement. Mais, si je voulais percer dans la musique, il
fallait que je m’y consacre à 100 %. Je n’avais pas de temps à perdre dans un
bureau de 8 h à 17 h. Pour payer mes
heures d’enregistrement au studio, j’ai fait un peu de mannequinat, mais ça me
saoulait, donc j’ai commencé à vendre de l’herbe. C’était l’idée la plus
stupide de ma vie. Je suis devenue SDF. J’ai vécu dans la rue…”
Quel regard posez-vous aujourd’hui sur cette
période difficile?
“J’ai toujours vu la lumière au bout du tunnel,
même si elle s’affaiblissait. Je ne pouvais pas
me laver, même quand j’avais mes règles, c’était l’hiver. J’ai perdu 16 kilos,
j’étais maigre, j’avais peur qu’on m’attaque, qu’on me viole, d’être
impuissante. Je dormais près des bouches d’égout qui
dégageaient un peu de chaleur. J’avais l’impression que les journées duraient
800 heures. Puis, on m’a repéré sur YouTube. « Dilemme » a commencé à
passer à la radio, c’était la suite logique de ces quatre années d’embrouille
durant lesquelles je ne parlais plus à ma famille. Aujourd’hui, mes parents
sont très fiers, ils ne sont pas butés, ils ont réussi à changer d’avis et je
n’éprouve aucune rancœur envers eux, ça ne servirait à rien.”
À l’instar de vos parents, qui sont médecins, vous
vous investissez aussi dans l’humanitaire…
“Oui. En janvier
2021, j’ouvrirai une clinique au Rwanda en collaboration avec le gouvernement.
Un centre de santé auquel les villageois qui vivent dans des endroits reculés
auront accès à défaut de pouvoir se rendre jusqu’aux grands hôpitaux. Je serai
en tournée donc ma maman supervisera tout sur place mais je multiplierai aussi
les allers-retours.”
Que signifient les symboles sur votre visage?
“Tous les matins, je fais de la méditation et je
cristallise, sous formes de symboles, mes sentiments, mes idées, les souvenirs,
les histoires personnelles auxquelles j’ai pensé. Je dessine sur mon visage les
symboles les plus importants, mes pense-bêtes. Les plus personnels sont cachés
sur mes bras, mes jambes, mes mains ou mon dos. Car, oui, j’arrive à écrire sur
mon dos (sourire).”
Comment avez-vous choisi votre nom de scène?
“Lous, c’est le verlan, de “Soul”, qui signifie
“âme”. Je suis quelqu’un d’extrêmement spirituel, qui vis aussi dans le monde
que je me suis créée dans ma tête. “Yakuza” signifie “perdants”, parce que je
défends la cause des marginalisés, des noirs, qu’on a toujours considérés comme
des criminels. Je n’ai pas été
épargnée par le racisme. Mais, à chaque fois, qu’on m’a regardée de travers,
qu’une femme a caché son sac devant moi, j’ai pris le temps d’expliquer à
l’autre que je n’étais pas une voleuse. »
Quels sont vos projets?
“La sortie de mon album, « Gore », qui
est un condensé de messages de paix et d’amour. Parce que c’est à ça que je me
shoote au quotidien. Je définis ma musique comme la recherche infinie de la
vérité. J’ai appelé cet album « Gore », parce que, parfois, les
choses sont tellement violentes, atroces, sanglantes et absurdes qu’elles en
deviennent presque drôles. “Il vaut mieux en rire qu’en pleurer”, ce n’est pas
juste un proverbe, c’est ma philosophie de vie.”
Et enfin: qui est votre modèle?
“Dieu. Je suis très croyante, je prie 50 fois par
jour. Prier, c’est se parler à soi car Dieu est en chacun de nous. Je déteste
l’idolâtrie. Je n’aurai jamais un autre être humain pour modèle, même si le
travail de Kate Bush, de Prince ou Michael Jackson m’inspire. On m’a demandé ce
que j’avais ressenti en rencontrant Alicia Keys, ce que ça m’avait fait de voir
les enfants de Madonna danser sur « Tout est gore ». J’étais
contente, bien sûr, mais pas plus que de voir n’importe quel enfant sur Terre
danser sur ma musique. Je ne fais pas de distinction. Je considère tous les
êtres humains comme mes égaux.”
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9. À VOUS DE RÉFLÉCHIR. ACTIVITÉS.
*Quand on parle
des artistes on parle des chanteurs, des peintres, des créateurs en général.
1
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Écoute et lis plusieurs fois
les paroles de la chanson SOLO. Quelle est, d’après toi, leur signification ?
Fais attention au langage poétique.
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2
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Penses-tu que plus la vie
d’un artiste a été traumatique ou tourmentée, mieux c’est car meilleure sera
son œuvre ? C’est-à-dire, faut-il avoir souffert dans sa vie pour
pouvoir créer ?
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3
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Penses-tu que les
chanteurs ou auteurs/compositeurs doivent-ils parler de leur époque, dénoncer
les injustices, s’engager politiquement ou socialement, etc. ? C’est-à-dire,
les artistes ne sont là que pour nous divertir ou aussi pour nous faire réfléchir
à des sujets sensibles ? (L'artiste ENGAGÉ es el artista COMPROMETIDO)
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4
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Tu connais sans doute des
artistes actuels extravagants, très originaux, avec des looks bizarres ou
presque impossibles… Penses-tu que pour avoir du succès dans l’univers
musical actuel il faut pousser les excès à l’extrême ? Justifie ta réponse avec des exemples.
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5
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Es-tu d’accord avec l’affirmation
« Nous sommes tous des artistes » ?
Pourquoi ?
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6
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Le refrain de la chanson
DILEMME dit :
« Si je pouvais, (alors) je vivrais seule ».
C’est une hypothèse
IMPROBABLE. Son structure est :
SI + verbe à l’imparfait ….. (alors) verbe au conditionnel simple.
Imagine à ton tour 5 hypothèses improbables.
Exemple : « Si tuviera dinero, haría
un viaje a la Luna : Si j’avais de l’argent,
je ferais un voyage à la Lune ».
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